35 ans de carrière. On peut dire que les quatre joyeux drilles de ce Quatuor endiablé auront fait tourner des têtes, taper des mains et musclé des zygomatiques par centaines tout au long de leur carrière. Pour autant, il m’aura fallu toutes ces années pour passer à coté et finalement découvrir ce Bouquet final. En retard, certes, mais il n’est jamais trop tard pour rire aux éclats. Et ce fut le cas pendant 1h40.
Ce spectacle, qui est je crois un condensé de leurs spectacles précédents, contient aussi des nouveautés et ré-arangements qui feront vibrer les plus fidèles comme les nouveaux venus. Du violon qui prend feu au karaoké final littéralement « tordant », on est surpris par Bach tout autant que Jane Birkin, on tape des pieds en découvrant avec hilarité une interprétation hilarante de Thriller, on admire les gospels, on s’attendrit devant les bébés tubaViolons…
La mise en scène d’Alain Sachs, moliérisé deux fois pour les spectacles du Quatuor, révèle des trésors d’ingéniosité et de créativité. Et ces gais lurons nous en font voir de belles avec leurs instruments (3 violons, un violoncelle) : la succession de gags est délicieuse, les musiciens s’en donnent à coeur joie et une parfaite maitrise de leurs instruments, le public rit à gorge déployée.
Sans vulgarité, avec finesse et loufoquerie, le spectacle réussit le tour de force de nous embarquer dans un melting-pot fait de western, de classique, de variétés, de rocks, le tout sans la moindre longueur et en parfaite osmose avec les spectateurs.
On rit, on tape des pieds, des mains, on en redemande. Fait notable : trois ados m’accompagnaient : ils ont ri à gorge déployé. Tapé des mains. Tapé des pieds. Chanté tout au long du retour.
Chapeau bas, donc, Messieurs du Quatuor.
Le quatuor – Bouquet final
Avec : Jean-Claude Camors, Laurent Vercambre, Pierre Ganem & Jean-Yves Lacombe.
Mise en scène Alain Sachs.
Théâtre des Bouffes Parisiens jusqu’au 10 janvier 2015
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