La dame blanche : un spectacle à hurler de rire ou pleurer de peur, à moins que ce ne soit le contraire… Une chose est sûre ceci dit, on ne s’ennuie pas pendant deux heures. Au contraire, on trembl..ote un peu, on rit, beaucoup voire très beaucoup, on crie parfois, de peur mais surtout de rire, et on sort avec la sensation d’avoir passé une excellente soirée.
La dame blanche, c’est l’histoire de Malo, un gendarme breton tout en verve et séduction (Arthur Jugnot). Malo est fringant, Malo trompe sa femme, Malo est lâche… Malo fait une énorme erreur…. Et de là vont découler une série d’événements qui vont bouleverser sa vie et le plonger dans un cauchemar ubuesque faits de fantômes et apparitions, phénomènes paranormaux et autres dont il devra se dépêtrer tant bien que mal ou plutôt tant mal que bien. Je n’en dirai pas plus pour ne pas gâcher les surprises.
Disons le tout de suite, c’est avant tout du spectacle de divertissement pur et dur. On sait très vite à quoi s’en tenir au niveau du texte qui privilégie les effets accrocheurs (avec prise du public à témoin), la rapidité et le suspens plutôt que la qualité d’écriture. On s’en fiche, on est là pour s’amuser et ça marche très bien. Ceci dit, si l’on se demande au bout d’un moment comment tout ça va pouvoir se terminer sans lasser ou tomber dans le rocambolesque, un habile coup de théâtre permet à l’action de passer en mode « thriller » dans une belle course contre le temps… et la mort.
La dame blanche est une réussite grâce à l’équipe de comédiens tout d’abord : menés par
un Arthur Jugnot sur-vitaminé ; tous dévoilent une énergie folle sur scène (et dans la salle) avec un plaisir communicatif. Un bel esprit d’équipe où tous les comédiens prennent visiblement un grand plaisir à jouer pour le public avec une belle générosité. Donnons également une mention toute spéciale à Michèle Garcia en formidable vieille folle et Benoît Tachoires en détraqué naïf et effrayant.
Les décors ingénieusement conçus permettent, grâce à un plateau tournant ou un rideau translucide, de dérouler l’histoire dans plusieurs espaces successifs sans temps mort. Les lumières, lueurs et autres éclairs et effets spéciaux donnent au tout une atmosphère froide et menaçante qui plonge parfois les spectateurs dans une obscurité pleine de frissons (et de rires parce que l’on rit beaucoup de ses frayeurs).
La mise en scène de Sébastien Azzopardi est vive, rapide, occupe pertinemment l’espace et tire intelligemment partie de la scène, mais aussi de la salle où se déroulent quelques scènes hilarantes. Tout est fluide et sans temps mort et cette énergie communicative donne au spectacle un rythme endiablé qui ne laisse aucun répit.
Un très bon moment donc, du pur divertissement, des rires, un peu de frissons, encore des rires. Mes trois ados se sont régalées… une belle sortie à faire en famille et ou entre amis.
La dame blanche, de Sébastien Azzopardi et Sacha Danino
Mise en scène Sébastien Azzopardi
Avec Arthur Jugnot, Anaïs Delva, Emma Brazeilles, Michèle Garcia, Réjane Lefoul, Sébastien Pierre, Benoît Tachoires, Charline Abanades, Vincent Cordier, Jean-Baptiste Darosey.
Théâtre du Palais Royal