La fièvre Courteline – Cie Sentiments alternés

La Fièvre Courteline, ce sont quatre comédies du génial Georges Courteline, avec ses personnages au bord de la crise de nerfs, menées tambour battant sur un rythme disco !

La Fièvre Courteline, ce sont les montagnes russes émotionnelles que traversent Gabrielle et Caroline dans Gros Chagrins, un feu d’artifices d’expressions désopilantes avec les saynètes Mon Petit Frère et Le Gora, pour finir par une comédie grinçante pleine de surprises, La Voiture versée…

Sortez vos pantalons pattes d’eph’ et vos bottes compensées pour embarquer dans un vaudeville extravagant et saupoudré de paillettes, car les personnages insensés dont s’amuse Courteline se sont maintenant installés… dans les années 1970 !

Courteline, on l’avait déjà croisé brièvement hier dans Edmond. On le retrouve ici, non pas dans un couloir en compagnie de l’autre Georges (Feydeau) mais sous la houlette de la compagnie Les Sentiments alternés, qui adaptent quatre de ses courtes pièces dans une ambiance très disco-bling. Perruques, talons vertigineux, strass, ou justaucorps sont au rendez-vous, tout y est pour faire vibrer d’éventuels ex-fan des seventies, dans une tentative qui s’avèrera assez vaine de dépoussiérer un boulevard plus que suranné.

Vaine parce que la jeune compagnie ne parvient pas à vivifier le boulevard dépassé de Courteline : il ne suffit pas d’assaisonner avec des paillettes, de saupoudrer le tout d’un soupçon de Dalida, un poil de Gainsbourg ou une pincée de Michel Delpech pour que la mayonnaise prenne. Au contraire, le tout est trop cartoonesque et les saynètes s’enchainent sans liaison claire, liées uniquement par des intermèdes musicaux. Il semble que le seul mot d’ordre de mise en scène ait été de discoïser le texte, et qu’aucun autre parti-pris n’ait été envisagé. Dans la première courte (Gros chagrin) les comédiens, faute d’une deuxième comédienne, ont préféré la faire jouer par deux hommes : en 2022 c’est une fausse bonne idée, nous voilà avec une version cage aux folles assez hystérique (le répertoire des courtes de l’auteur étant plus que large, il eût mieux valu choisir un autre texte). Nous nous retrouverons ensuite dans une version aérobic-pastis du Gora (le choix de l’accent du sud relevant d’un hasard, comme l’a expliqué la comédienne lors du café critique), ou encore une version mafia de la Voiture versée.

Bref, la recette s’avère indigeste et relève plus d’un assemblage hasardeux de sketchs vaguement empilés qu’à un hommage de qualité. Dommage.

La fièvre Courteline, Cie les Sentiment alternés

Festival de Théâtre de Maisons Laffitte

L’avis de Christine, du blog Théatre Coté coeur

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